L’énergétique chinoise

Il s’agit d’un art de santé ancestral dont l’origine remonte à plus de cinq millénaires. Au fil des siècles, cette médecine n’a eu de cesse de s’affiner, de s’enrichir de savoir-faire, permettant de soulager des millions de personnes bien au-delà de la seule Chine. De nos jours encore, praticiens et chercheurs se forment en étudiant des ouvrages très anciens comme le “Classique interne de l’Empereur jaune” de Huáng Dì Nèi Jīng (XXVIIIe s. av. J.-C.).

En Asie, la médecine traditionnelle est le fruit de l’accumulation d’observations de la nature et d’expériences menées par les médecins et les savants, génération après génération. Prodiguer des soins énergétiques chinois aujourd’hui, c’est mettre en pratique cet héritage tout autant que perpétuer cette méthode empirique. 

En effet, la capacité de ces thérapeutiques à demeurer très efficaces dans notre monde moderne, vient de la vision holistique et d’interdépendance formulée dès son fondement.

Il s’agit d’une conception où l’Homme et l’univers sont interconnectés. L’ensemble forme un tout en interaction et en recherche d’harmonie permanente.

Humanité, nature, cosmos, énergie, sont constamment soumis aux lois de l’équilibre.

L’énergétique chinoise vise la préservation de la santé, dans ce but, elle met en harmonie l’intérieur du corps humain et ses échanges avec son environnement

Par conséquent, la prise en compte l’individu dans tout son environnement, qu’il soit familial, social, professionnel ou personnel.

Sur quoi repose la thérapeutique énergétique chinoise ?

L’approche thérapeutique chinoise est basée sur quatre fondamentaux, à savoir :

1)     La prise en compte de l’humain dans sa globalité, 

2)     Le qì, communément appelé Énergie, 

3)     Les mouvements du qì, 

4)     Le yīn et le yáng.

Et s’appuie sur cinq piliers :

•       L’acupuncture,
•       La pharmacopée (plantes médicinales),
•       Le massage tuī nā (techniques manuelles avec mobilisations),
•       La diététique,
•       Le qi-gong.

Déroulement d’une séance de soin en énergétique chinoise lire la page sur «les spécificité de Tanden»… Ici

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Du point de vue de l’approche de la médecine traditionnelle chinoise, tout est régi par quatre fondamentaux, cinq mouvements cycliques et six énergies climatiques.

Ces notions et les lois d’équilibre sont présentes chez l’Homme, son environnement et tout l’univers. 

Au niveau de l’individu, l’équilibre repose sur un mode de vie sain, tant psychologique que physiologique. La médecine chinoise se préoccupe en premier lieu de la santé globale avant de traiter les symptômes d’une maladie. 

La prévention est le maître mot, même si souvent, rétablir l’équilibre yīn/yáng, harmoniser la circulation du qì et du sang, participer au maintien de l’équilibre dans le corps, va agir autant sur les niveaux curatifs que préventifs.

Qu’est-ce que les quatre fondamentaux ?

1)   La prise en compte de l’humain dans sa globalité

La spécificité de l’être humain est sa position verticale entre Ciel et Terre. Le praticien en médecine chinoise va donc investiguer autant sur le plan corporel qu’énergétique et spirituel. 

2)   Le qì 气, communément appelé “Énergie”

Tout dans l’univers est qì. Du plus dense, la matière, au plus subtil, nos pensées, l’énergie est inhérente, partout. Par ses mouvements et ses transformations, elle constitue l’univers, établit tout ce qui existe dans l’univers.

« Lorsque le qì se condense, il devient visible, lorsqu’il se disperse, il devient invisible. »

Dans l’approche de la médecine traditionnelle chinoise, le qì dans le corps humain est la “matière” nourricière. 

Cette force motrice circule dans tout le corps par des canaux d’énergie, appelés méridiens, assurant toutes les fonctions physiologiques du corps

3)   Les mouvements du qì

La physiologie est mouvement, la vie est mouvement.

Les fonctions physiologiques sont assumées par les méridiens ainsi que par nos organes et entrailles. Ces fonctions dépendent des quatre mouvements de base du qì que sont : montée/descente et entrée/sortie.

La médecine traditionnelle chinoise évoque par ailleurs cinq mouvements plus connus sous le nom de théorie des cinq éléments que sont le bois, le feu, la terre, l’eau et le métal (parfois air selon les domaines).

Une fois encore, ces mouvements du qì soulignent l’aspect de circulation, de transformation, de changement sans fin dans tout ce qui compose l’univers.

Dans notre corps les cinq éléments ou mouvements (WuXing) sont associés à cinq organes moteurs dans l’accomplissement de l’équilibre interne. Symboliquement la MTC les attribue comme suit :

•       Le foie est associé à l’élément bois,
•       Le cœur est associé à l’élément feu,
•       La rate est associée à l’élément terre,
•       Le poumon est associé à l’élément métal,
•       Les reins sont associés à l’élément eau.

« Les cinq éléments sont unis et indispensables pour l’être humain »

De manière synthétique la bonne santé s’appuie sur une recherche d’équilibre basé sur le schéma suivant :

4)   Le yīn et le yáng

La pensée chinoise est enracinée dans la théorie du yīn et du yáng. Cette manière de voir et concevoir le monde a façonné sa philosophie, sa culture, et par conséquent sa vision de la santé, de la médecine mais aussi de l’architecture, l’art, l’économie, la stratégie, etc. Cette conception de l’univers affirme que chaque objet, chaque phénomène se compose de deux forces, à la fois complémentaires et opposées, en interaction. Yīn et yáng sont interdépendants. Ils s’enracinent, s’entraident, s’affrontent, échangent mutuellement.

Le tài jí tú est la représentation graphique symbolique de l’univers manifesté, où yīn yáng s’activent mutuellement et s’enfantent l’un à l’autre.

« Le yáng transforme le qì, le yīn accomplit la forme. » 

Huáng Dì Nèi Jīng Sù Wèn, Simples questions du Classique interne de l’Empereur Jaune – XXVIIIe s. av. J.-C. – Chapitre 5.